Publié par moulaaw le
L'égoïsme versus la priorisation de soi
Lucie Oriard
Depuis toujours le message dans notre société est le suivant :
« arrête de penser à toi ; tu es vraiment égoïste de faire passer tes besoins avant ceux des autres ; tu pourrais laisser la dernière part aux invités, c’est vraiment impoli… ! »
Tout ça et bien plus encore…
Et si nous remettions les choses au clair et les mots dans leur contexte, ça vous dit ?
Qui ne culpabilise pas quand il a une envie mais que l’autre n’a pas la même et qu’il va falloir décider soit, de choisir selon son goût, soit, de se plier à celui de l’autre parce que vraiment, c’est ça être quelqu’un de bien ?
A quel moment sommes-nous autorisés, à nous choisir nous en premier ?
Quand est-ce que notre envie peut être aussi importante que celle de l’autre ?
Vous aussi, vous vous êtes déjà posé ces questions ?
Et si on considérait réellement ces questions si légitimes !
Voici ce que je vous propose après plusieurs réflexions sur le sujet, seule ou en groupe :
Sommes-nous d’accord sur le fait que nous avons des croyances bien ancrées dans notre fonctionnement, qui nous laissent croire que penser à soi en priorité est égoïste ?
Pour ma part, l’idée de se prioriser c’est tout sauf être égoïste, puisque se prioriser c’est se préoccuper de son bien-Être avec le cœur. C’est entrer en résonnance avec la vibration de toutes ses cellules et non avec son ego. Il s’agit véritablement de commencer à s’aimer soi-m’aime, dans notre intégrité pour pouvoir mieux aimer autrui, avec plus de sincérité et moins d’amertume ou de jalousie. On peut dire également, qu’on entre dans un amour inconditionnel de soi et des autres, sans attente, ni jugement, ni contrepartie.
“Le bonheur, c’est lorsque nos pensées, nos paroles et nos actes sont en harmonie.”
Gandhi
La difficulté, c’est que nous n’avons pas appris à nous prioriser, à nous aimer et à nous honorer en tant qu’Être à part entière, avec des goûts, des besoins, des envies, des ressentis. Donc, c’est difficile de savoir se prioriser, mais cela s’apprend rassurez-vous, petits pas par petits pas, avec bienveillance envers soi et sans nuire à l’autre, car sinon, nous retournons dans l’égoïsme.
J’y viens donc…
A contrario, l’égoïsme c’est quand on ne pense qu’à sa personne, à ce fameux “Moi Je”, l’ego du paraître, celui de la tête, du mental. C’est totalement différent de notre Soi profond, de notre Être, et bien souvent au fond, la personne qui vit et s’identifie à son ego, et qui se préoccupe davantage de son paraître, est malheureux et profondément blessé.
“Aimons-nous si fort que la seule manière avec laquelle on saura partager, sera celle que l’on naît et non celle que l’on hait.”
Lucie ORIARD
Il est probable que, lorsque l’on passe par l’ego, c’est souvent dû à la peur de passer par le cœur et ses ressentis. On se sent possiblement vulnérable et on pense que c’est être faible. Ceci est bien souvent lié à des blessures d’enfance qui nous empêchent d’avoir confiance dans l’idée de ressentir profondément ses émotions. C’est une sorte de protection, comme une barricade. J’ajouterais même que nous pouvons en être totalement inconscient, car nous n’avons peut-être rien connu d’autre dans l’apprentissage de notre vie.
Donc la personne qui a un comportement égoïste, n’est pas nécessairement méchante de base. Simplement, elle se protège et elle pense agir pour son bien-être, enfin la définition de ce qu’elle s’en fait. Et malheureusement parfois, la personne égoïste, ne saura faire autrement que de dénigrer, voire de nuire à son prochain.
Arrivez-vous mieux, à différencier la notion d’égoïsme avec l’idée de se prioriser ?
Il s’agit de changer de voix/voie, celle du cœur et de ses ressentis, ou celle de l’ego et de son besoin de paraître.
“Le bonheur n’est pas chose aisée. Il est très difficile de le trouver en soi, il est impossible de le trouver ailleurs.”
Bouddha
Je souhaite ici rejoindre mon 2è article, Conseils d’ami·e versus Psychothérapie, dans lequel j’exprime, que le fait de se rendre responsable de son bien-Être, peut se faire à travers l’accompagnement d’un thérapeute, car parfois, je n’y arrive plus seul·e.
En TBSI (Thérapie Brève Self Inductive), nous permettons aux personnes de se reconnecter à leurs propres ressources en utilisant des outils. Ceux-ci peuvent ensuite être réutilisés, dès lors qu’une nouvelle difficulté se présente, en toute autonomie.
En effet, nous en revenons à l’idée que nous prioriser, c’est nous reconnecter à notre Être profond, à nos blessures, nos ressentis, nos besoins, nos forces et nos faiblesses. Ce qui nous permet de mieux nous comprendre, et de reconnaître ce qui nous sert et ce qui nous dessert pour travailler dessus. L’objectif étant de s’offrir la vie qui nous rend heureux, plutôt que de nous ensevelir dans nos difficultés, qui ne cesseront de s’accentuer et de nous tirer toujours plus vers le bas. Nous devenons ainsi, acteur et responsable de notre vie dans son ensemble, de ses tracas et surtout de ses joies !
N’est-ce pas merveilleux de se dire :
“C’est grâce à moi, et l’amour que j’ose enfin me porter, que je réussis à m’épanouir et à appréhender mes soucis avec un autre regard, et ainsi à ne plus leur donner toute mon énergie” ?
Il s’agit là, d’être dans la recherche de solutions, d’être optimiste ! Tout ne devient pas tout rose, mais nous accueillons les événements avec plus de hauteur, et nous avançons mieux et plus sereinement.
“Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections.”
Aristote
Être autonome, nous permet ainsi de construire et de maintenir avec nos proches et dans la société, des relations plus justes et davantage tournées vers le positif. Ce qui vous en conviendrez peut-être, manque cruellement à notre quotidien, que ce soit à travers les discussions et tout ce que l’on nous sert dans les médias, à croire que rien ne va dans ce monde !
“Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage.”
Albert SCHWEITZER
Pour conclure ma vision des choses concernant l’idée d’apprendre à se prioriser, plutôt que de devenir égoïste par défaut, c’est de faire confiance à votre Être. Vous êtes un individu à part entière, vous n’êtes la moitié de personne. Ecoutez vos ressentis, ce que dicte votre cœur, et ne vous limitez plus à l’influence du mental, de votre ego et d’une société égotique qui ancre des croyances plus que limitantes, qui sabotent votre épanouissement.
“Si chacun veille à son propre bonheur, le monde se remplira d’âmes heureuses.”
“Un Être heureux véritablement, ne cherchera jamais à nuire. Un Être blessé, possiblement.”
Lucie ORIARD
« Seul celui qui est heureux peut répandre le bonheur autour de lui. »
Paulo COEHLO